Rencontre avec Jacques Volcouve, l'historien des Beatles
L’historien français des Beatles Jacques Volcouve sera à Vandœuvre pour une rencontre avec les passionnés du groupe de Liverpool, pour le 50e anniversaire de la sortie du double album blanc.
Photo HD Jacques Volcouve et l’un de ses 9 ouvrages. Photo Jacques Volcouve
comment devient-on historien des Beatles ? Il faut un papa mélomane, des vinyles de jazz, de classique et de gospel, pour sensibiliser les tympans, et un frangin plus vieux de dix mois. « J’entre au lycée en 67-68, je me retrouve dans la classe de mon frère qui avait redoublé. J’étais fan de Jimi Hendrix, et un de ses amis me soutenait qu’il fallait que j’écoute les Beatles. Je suis tombé amoureux du groupe » se rappelle Jacques Volcouve. Au point que, pendant ses années lycée, le jeune homme ne jure plus que par eux. « J’étais un fou furieux, je faisais fuir les copains -et les copines- car je ne parlais que du groupe ». Europe 1 diffuse alors une série réalisée par la BBC sur les Beatles. « J’ai détecté quelques errements, et ai contacté la radio. J’avais raison, on m’a alors proposé de me rendre aux studios d’Europe 1 régulièrement. J’y allais après les cours ». En 1973, avec son frère, il fonde « Le club des 4 de Liverpool ». Il devient expert ES Beatles, et a aujourd’hui écrit 9 ouvrages sur le groupe de rock.
Conférence et cagibi
Le 17 novembre, Jacques Volcouve sera à Vandœuvre, pendant l’expo sur les Beatles à l’occasion du 50e anniversaire du double album blanc. L’occasion d’écouter le passionné prolixe, qui souhaite avant tout un échange avec le public. « Souvent, les gens aiment bien les anecdotes. Sur le double album, j’en ai une étonnante », s’enthousiasme le spécialiste. « Lors de l’enregistrement, les Beatles cherchaient toujours à créer de nouveaux sons, innover. Il y avait un petit placard. L’ingé son a alors lancé à John Lennon en riant : « Vous allez finir par utiliser ce cagibi ». Lennon le prend au mot, ils enregistrent le lendemain la chanson Yer Blues dans cet endroit minuscule. « Ringo Starr a ensuite déclaré que le lieu était si petit que les membres du groupe ont ressenti un grand moment d’unité. » Du rock au collé-serré, en somme. Des histoires à raconter sur les Beatles, Jacques Volcouve assure en avoir encore plein sa besace. Et pour les fans inconditionnels, l’expo se tiendra du 6 au 17 novembre, à la médiathèque. Le 16, le « tribute band » Love Beatles proposera aussi un concert. Let’s rock !
Mathieu BLARD